Si l’on vous demandait d’évaluer de 1 à 10 vos compétences informatiques, qu’en serait-il vraiment ? Vraisemblablement, vous seriez nombreux à vous octroyer une assez belle note. Peut-être un 8, voire un 9. Mais sur quoi fondez-vous véritablement un tel jugement ? Sur le fait d’être capable de procéder à des envois de mails groupés, ou encore d’appliquer la bonne police d’écriture à un texte? Le problème se résume en fait en un mot : l’auto-évaluation. Si vous procédez ainsi, vous resterez en effet toujours libre d’évaluer vos compétences comme bon vous semble. Ajouter à cela une propension générale à surévaluer vos compétences et vous obtiendrez le constat éloquent du dernier rapport de la Fondation ECDL, conduit au sein de cinq pays européens.
Réputés pour leurs niveaux d’éducation élevés, l’Autriche, l’Allemagne, le Danemark, la Finlande ou la Suisse n’ont en effet pas échappé à la règle. En Autriche par exemple, alors que 94% des sujets de l’étude décrivaient leur maîtrise des outils bureautiques comme « bonne », voire « très bonne », ils ne furent en fait que 39% à valider les tests qui leur avaient été soumis. Même chose pour les étudiants allemands, dont 79% se disaient « assez confiants », voire « très confiants » quant à leurs compétences portant sur l’utilisation du tableur, mais qui ne furent pourtant que 38% à répondre correctement aux questions de tests qui leur étaient posées.
Des décalages surprenants, qui mettent en évidence les effets pervers de l’auto-évaluation et qui révèlent surtout l’existence d’importantes lacunes sur des outils pourtant devenus incontournables. Plus frappant encore, et toujours au vu des résultats de l’étude menée, la génération Internet semble également rencontrer des difficultés dans l’utilisation du web et des outils informatiques nécessaires au travail collaboratif. Là encore, en Allemagne, en Finlande et en Suisse, les étudiants sujets de l’étude surestiment leurs compétences au vu des résultats obtenus lors des tests effectués. Un constat qui devrait une fois de plus remettre en cause le mythe des digital natives, génération ayant grandi à l’air du numérique, mais qui n’en maîtrise pas pour autant les technologies.
Seule exception notable de l’étude, celle portant sur les détenteurs suisses d’une certification ECDL, qui ont obtenu de bien meilleurs résultats que les autres candidats. Un résultat qui ne semble vraisemblablement pas dû au hasard, mais plutôt aux résultats tangibles d’une formation efficace et certifiante.
Entre mythe et réalité, petite histoire que l’on se raconte pour se rassurer et test certifiant attestant d’un niveau de connaissance maîtrisé, il n’y a en fait pas vraiment à choisir. L’auto-évaluation demeure un péril pédagogique comme aucun autre. Pour l’employeur, elle restera un jugement sur soi qui ne garantit à peu près… rien. Pour le candidat à l’embauche ou l’employé, qui préfèreront se reposer sur une fausse idée de leurs compétences, elle sera même le meilleur moyen de se refuser toute marge de progression.
Face à ce double problème, un test de certification comme en propose la fondation ECDL reste sans aucun doute la meilleure des solutions. En venant clôturer une période de formation au contenu pédagogique structuré et bien pensé, le test de certification atteste de compétences professionnelles pratiques, aussi bien vis-à-vis d’un employeur, d’un employé où d’un candidat à l’embauche. Une solution « gagnant-gagnant » en somme, qui vaut sans doute mieux que ce que l’on peut penser de nos propres capacités.